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TARIF CARTE OFF 2025
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« Il faut porter en soi le chaos pour faire naitre en soi une étoile qui danse » Nietzche
A l’instar de l’enfermement psychique dans lequel chaque individu peut
se retrouver et être en prise (emprise) plusieurs fois dans sa vie au
cours de différents épisodes: dépression, maladie, effet traumatique,
Demons se présente en un huis clos similaire à cet espace mental.
L’auteur, Lars Noren est atteint de maladie mentale, de troubles de
schizophrénie lorsqu’il écrit cette série de pièces dont Démons qui
traitent en apparence de la famille, du couple et du lien d’attachement
dysfonctionnel. Au déclenchement de cette maladie, le décès de sa maman.
À travers cette mise en scène, nous plongeons dans un espace où les
relations humaines se heurtent, se déchirent, et révèlent que parfois,
le plus grand enfermement est celui que l’on crée soi-même.
Un huis clos d’apparence ordinaire puisque la scène se déroule au sein
d’un appartement. Cette boite aux allures de labyrinthe mental.
Tout cela se rejoue sans cesse, c’est infernal, on n’en sort pas, comme
un manège censé ne durer quelques minutes mais qui se réinitialise à
chaque arrivée à la fin.
Comme un compte à rebours avant l’explosion.
Ces dernières années, nous observons effectivement la violence
s’intensifier et se propager dans chaque recoin de la planète et de
notre société. Le monde tel qu’il est, tel que nous le connaissons,
semble se diriger tout droit vers le chaos, sans que l’on fasse
grand-chose pour l’en empêcher; la planète, les conflits armés, les
exterminations, les animaux, les femmes, les enfants, nos relations…
C’est précisément ici, que la pièce de Lars Nòren continue de
questionner. Elle expose en effet les tréfonds de l’humanité, et nous
dévoile à nous lecteurs ou spectateurs, ce que l’on ne veut pas voir, ce
que l’on nie; l’être humain dans sa crasse et sa laideur oui, mais
avant tout dans l’impermanence de ses émotions et sa difficulté à les
gérer; finalement dans ses vulnérabilités et dans une forme d’état pur.
Sous le prisme de ces amours à la dérive, c’est l’effroyable peur de
l’homme à son dessein qui est exposé et son incapacité à accepter ce
qu’il ne peut créer ou contrôler, que nous mettons en exergue.
Démons met alors en lumière deux points fondamentaux de notre monde qui
nous fascinent et que nous portons sur scène avec urgence et nécessité :
D’abord, l’être humain dans sa cruauté et sa beauté brute. Sa noirceur
et sa sauvagerie. Se dépouillant peu à peu de tout ce qu’ils ont de
convenu et précieux, les personnages révèlent le sadisme et la férocité
face à tout ce qui nous montre petits et souffrants, jaloux,
remplaçables, effaçables, oubliables, et toutes les armes que l’on
utilise pour affaiblir notre ennemi ; la meilleure défense étant
l’attaque. Telle une expiation, un exorcisme, nous laissons la
bestialité enfouie prendre le dessus sur nos corps. Brandissant devant
les spectateurs ces vérités que nous ne pouvons que cacher en société.
Ensuite, notre passivité face à cette même noirceur. Notre passivité
face à la cruauté et la barbarie. Notre aptitude à aller vers le crash
sans s’en révolter. Comme si le chaos pouvait être une réponse. C’est
pour cela que nous mettons le spectateur, non pas en interaction, mais
au cœur de notre action. Nous plaçons le spectateur dans la possibilité
d’agir en le positionnant dans le même espace-temps que nous. Le salle
entière étant notre terrain de jeu, les effets de lumières et de sons
viennent alors directement des personnages eux-mêmes. Les moyens
techniques devenant des armes pour mieux conduire leurs attaques
successives. Le spectateur se trouve dans l’arène, cerné, à l’intérieur
du manège. Il fait partie de notre univers, il est là, avec nous, et
donc libre d’agir ou non. Libre de se lever ou de rester passif devant
la violence.
Comment espérer faire société quand nous demeurons inaptes à aimer vraiment ?
Comment vivre en paix à huit milliards sur une planète, quand nous ne parvenons pas à le faire à deux dans un appartement ?
Si nous posons beaucoup de questions, le but n’est pas ici de faire
naitre des réponses, mais plutôt de diviser le spectateur en lui-même.
Créer le dialogue, provoquer le flou dans un huis-clos qui se veut
au-dessus des frontières. Soulever comment nos comportements à petite
échelle régissent la marche du monde. Comment l’infiniment petit,
explique l’immensément grand. Comment le chaos du monde n’est que le
reflet de celui qui nous habite.
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